19 mai, jour 331 : Viña del mar – Maitencillo (53 km)
20 mai, jour 332 : Maitencillo – Totoralillo (105 km)
21 mai, jour 333 : Totoralillo – Totoral (97 km)
22 mai, jour 334 : Totoral – Quebrada Seca (98 km)
23 mai, jour 335 : Quebrada Seca – La Serena (80 km)
26 mail, jour 338 : La Serena – La Higuera (59 km)
27 mai, jour 339 : La Higuera – Domeyko (96 km)
28 mai, jour 340 : Domeyko – Punta Diaz (113 km)
29 mai, jour 341 : Punta Diaz – Aéroport Desierto de Atacama (112 km)
30 mai, jour 342 : Aéroport Desierto de Atacama – Punta Salinas (101 km)
31 mai, jour 343 : Punta Salinas – Caleta Pan de Azúcar (69 km)
1er juin, jour 344 : Caleta Pan de Azúcar – Las Breas (99 km)
2 juin, jour 345 : Las Breas – Paposo (73 km)
3 juin, jour 346 : Paposo – Cerro Paranal (61 km)
4 juin, jour 347 : Cerro Paranal – La Negra (104 km)
5 juin, jour 348 : La Negra – Chacabuco (104 km)
6 juin, jour 349 : Chacabuco – Cerritos Bayos (91 km)
7 juin, jour 350 : Cerritos Bayos – Calama (31 km)
Le mauvais temps finit par donner de fortes pluies, chose rare évidemment dans le désert. Plus haut dans les montagnes, les chutes de neige bloquent plusieurs routes et m’empêchent de visiter San Pedro de Atacama, ses paysages réputés et son grand salar (lac de sel asséché).
9 juin, jour 352 : Calama – Lasana (54 km)
10 juin, jour 353 : Lasana – Volcan San Pedro (58 km)
11 juin, jour 354 : Volcan San Pedro – Ollagüe (78 km)
12 juin, jour 355 : Ollagüe – Frontière bolivienne (10 km)
Une montée de folie m’attend. Calama se trouve à 2300m d’altitude alors que la route permettant de passer en Bolivie passe tout près de la barrière symbolique des 4000 mètres. Sur le papier la pente est faible et je ne devrais pas avoir de difficultés pour couvrir les 200 km. En réalité les effets de l’altitude se font vite sentir à l’approche des 3000 mètres et deviennent accablants au delà. Installer la tente, chose faite des centaines de fois, me coupe le souffle. Pédaler sur 200m me donne l’impression de grimper une route de montagne bien plus raide qu’elle n’est vraiment. Le vent de face ou de côté s’en mêle et rend l’ascension encore plus difficile. L’absence d’eau m’oblige à être prudent, si bien que sans m’en rendre compte, avec le vent sec et le froid, je n’ai pas soif et je me déshydrate. Un gros mal de tête s’en suit pendant toute une journée mais je finis par comprendre que ce n’est pas simplement le mal des montagnes.
Je termine enfin de contourner le volcan San Pedro et atteindre péniblement le sommet du col à 3965 mètres. J’ai atteint l’altiplano ! La suite est relativement plate et me fait passer par des petits salars boueux. La difficulté n’est plus la montée mais le froid qui atteint -5°C et moins pendant la nuit. Mes problèmes d’eau sont moins pesants après avoir croisé un poste de police. Au pire, j’ai maintenant à ma disposition la neige que je peux faire fondre en cas d’urgence.
Paradoxalement, en montant, le désert laisse la place à une végétation rase. Les volcans alentours en sont couverts. Les volcans sont omniprésents, ils barrent l’horizon par dizaines et ont souvent une belle forme conique. Le volcan Ollagüe, qui donne son nom à la ville-frontière, laisse même s’échapper un petit panache de fumée. Je finis par arriver à Ollagüe le 12 juin, le dernier jour autorisé pour mon séjour de 90 jours au Chili. Ce fut riche en émotions, maintenant place à la Bolivie !